Ø
Structure d’un
cyclone
Un cyclone est une spirale
nuageuse de l’ordre de 200 à
Ø
Formation et
évolution d’un cyclone
Un cyclone est une perturbation atmosphérique
causée par une dépression
atmosphérique au-dessus d’un océan et une
température de l’eau supérieure ou égale à
Certaines zones bénéficient d’une protection
naturelle contre les phénomènes cycloniques ce sont les
Anticyclones (zone où la pression atmosphérique est élevée).
Les météorologues hiérarchisent les phénomènes dépressionnaires en fonction de la vitesse du vent :
Perturbation tropicale (moins de
Dépression tropicale (entre 52 et
Tempête tropicale modérée (entre 63 et
Tempête tropicale forte (entre 89 et
Cyclone tropical (entre 118 et
Cyclone tropical intense (à partir de
Une échelle internationale classe les
cyclones selon leur puissance, en fonction de la vitesse des vents: c’est l’échelle de
SAFFIR-SIMPSON.
Classe
1: 118 à
Classe 2: 154 à
Classe 3: 178 à
Classe 4: 210 à
Classe 5:
Résultat des études récentes
Des études récentes semblent montrer que
le réchauffement climatique accru par les activités humaines aurait un impact
direct sur la quantité et l’intensité des phénomènes cycloniques.
Ø
Les
trajectoires
Un cyclone suit une
trajectoire. Cette trajectoire est établie par les vents. Dans la zone
intertropicale de convergence le vent dominant est l’Alizé du Sud-Est.
Mais il y a des exceptions
comme Lenny
( novembre
1999) qui avait suivi une trajectoire Sud-Ouest.
Ø
Les effets
Un cyclone cause avant tout
de fortes pluies (crues des cours d’eau, inondations, glissements de
terrains…), des vents violents (proportionnels à leur catégorie), une
houle cyclonique importante que l’on appelle une « marée cyclonique » (élévation du niveau de la mer autour de la
zone concernée. Ce phénomène ne dure que quelques heures mais peut entraîner
des dégâts très importants sur le littoral.
Hugo – nuit du 16 au 17 septembre 1989
St François
Ø
Le nom des
cyclones
Le nom des ouragans est
choisi par un comité météorologique international qui établit une liste de noms
par période de
6 ans. Les
noms sont alternativement un prénom féminin et un prénom masculin. Le nom d'un ouragan
ayant provoqué des pertes humaines n'est pas réutilisé.
Dès qu'une dépression
tropicale atteint le stade de la tempête (vents soutenus supérieurs à
Sources : DDRM préfecture de Guadeloupe, www.meteofrance.com, cours de Mr St Marc.
Sources des illustrations www.h2osmose.com
Prévention face au cyclone
Ø
Introduction
Un
cyclone est un risque majeur contre lequel l'Homme ne peut
que se protéger de manière passive : on ne peut en effet l'empêcher de naître.
Les seules mesures possibles relèvent de la
protection et de la
prévention. Ces dispositions, à la fois individuelles et collectives, sont
destinées à limiter l'impact humain et économique.
La gestion du risque
cyclonique repose en grande partie sur
la surveillance météorologique
et sur une mise en alerte
progressive de la population exposée,
ainsi que sur les actions
d'information sur la conduite à tenir avant, pendant et après le passage du cyclone.
La réduction des bilans
humains et économiques passe également par la mise en œuvre de stratégies de
constructions adaptées et par une
maîtrise rigoureuse de l'occupation des sols.
Ces dispositions ont permis
de faire chuter considérablement le nombre de victimes et l'ampleur des dégâts
à déplorer par rapport aux bilans effarants des siècles, voire des décennies,
antérieurs.
Ø
Les moyens de
prévention
Ø
Qui prévoit et
surveille les cyclones ?
Météo France est responsable de la surveillance de l’évolution de la perturbation
atmosphérique, par ce que l’on appelle les prévisions météo.
Mais la surveillance des phénomènes
cyclonique dans l’océan Atlantique est assurée par le
centre météorologique régional spécialisé de
Miami (Floride, USA). Les données
diffusées par le centre concernant les cyclones tropicaux et leur évolution
sont transmises à Météo France afin d’avertir la région concernée de tout
danger potentiel.
Ø
Les outils de
prévision
§
La prédiction
Les
météorologues utilisent des moyens technologiques qui sont
des modèles numériques très sophistiqués permettant des ensembles
d’hypothèses sur la nature et l’évolution des cyclones.
La
prévision cyclonique repose sur la modélisation numérique de l'atmosphère en
zone tropicale ; cette modélisation numérique est « perturbée » par un
certain nombre de simulations fictives pour prendre en compte de façon réaliste
le tourbillon,
la climatologie et l'adaptation statistique à partir des prédictions fournies
par le modèle numérique.
§
Les différents outils de surveillance météorologique
Le
réseau de mesures permettant
d’observer à l’échelle de la planète l’état de l’atmosphère ,
appelé Système mondial d’observation
(SMO) , s’appuie sur :
- les mesures régulières réalisées à partir de
stations météorologiques de
surface et à partir de navires ;
- les profils verticaux de vent, température
et humidité obtenus à partir de ballons sondes lâchés sur
terre et sur mer;
- les mesures effectuées par les
avions
commerciaux, ainsi que les reconnaissances aériennes réalisées dans l’œil du
cyclone par des avions nommés
« chasseurs de cyclones » et équipés spécialement pour ;
- les mesures réalisé en mer par des
bouées
dérivantes ou fixes ;
- les mesures effectués par des
satellites en orbite polaire ou géostationnaires.
Ø
Les autres
mesures préventives
§
La maîtrise de l’aménagement
Une attention particulière doit être portée sur le
choix des terrains d’importation dans les projets d’urbanisation.
Les principes à respecter sont les suivants :
- éviter de construire en bordure du littoral afin
d’éviter le risque lié à la houle cyclonique et a la marée de tempête ;
- ne pas construire sur un versant soumis aux
instabilités du terrain ;
- éviter les sites dont les caractéristiques
topographiques sont trop exposées aux vents ;
- ne pas construire dans le lit majeur des cours
d'eau ;
- ne pas construire sous une ligne électrique.
§
Les différentes dispositions
constructives paracycloniques
Affin de
nous préparer à la venue éventuelle d’un cyclone, l’Etat a mis en place un
ensemble de règles paracycloniques, qui repose sur
des principes et des dispositions conceptuelles et structurelles permettant
d’améliorer la résistance du bâtiment face au risque et de protéger la vie de
ses occupants.
Il s’agit notamment des règles suivantes :
-
concernant la
toiture :
- la prise au vent (importance des débords de toitures,
géométrie et pente du toit). La pente du toit doit se situer autour de 30°
permettant d’avoir un meilleur compromis entre force de soulèvement et
surpression du vent ;
- La pente du toit est l'élément principal de
défense des structures de maisons individuelles
contre les forces de soulèvement et d'arrachement de la toiture en cas
de vent très fort.
- le revêtement: l'emploi de la tôle ondulée comme
couverture, courante dans les régions cycloniques,
après Hugo (photo Adrien )
-
concernant les
ouvertures
- le renforcement ou la protection des ouvertures signifie que portes et fenêtres
doivent être protégées par l’utilisation de panneaux de contreplaqué qui
peuvent être une solution d’urgence efficace.
- concernant l’architecture
- le contreventement correspond à l'agencement
des pièces d'une construction destiné à assurer la stabilité.
La préparation et le déclenchement des plans de
gestion de crise relève de l’autorité du préfet.
Ils définissent les responsabilités en matière
d’observation de phénomènes, de prévision, d’avis, d’actions et déterminent les
différentes alertes à diffuser à la population.
Aux Antilles françaises, la procédure d’alerte
prend la forme d’un plan spécialisé urgence cyclone (PSUC).
Ø
Le plan d’urgence
La gestion des situations de crise, provoquées par
l’approche et le passage d’un cyclone, est préparée par
un plan d’urgence.
Celui-ci définit un
système d’alerte, organise la
mobilisation des
services de sécurité et établit les responsabilités de chaque intervenant.
Un soin particulier est apporté pour que le système
d’alerte et les conseils qui s’y rattachent à chacune de ses phases soient bien
connus de la population.
Les procédures d’alerte émises par les services
préfectoraux sont différentes suivant la zone géographique concernée, mais
repose sur quatre phases : vigilance cyclonique, pré alerte, alerte puis
retour à la normale.
MARTINIQUE ET GUADELOUPE |
Vigilance cyclonique Danger
possible à plus de 36 heures |
Pré alerte Danger
à moins de 36 heures. Phase
diffusée au public par tous les moyens médiatiques. |
|
Alerte cyclonique Danger
dans les 6 à 8 heures. Arrêt
total des activités, mise à l’abri immédiate de
l’ensemble de la population, activation des postes de commandement des
services et des municipalités. Seuls les véhicules de secours sont autorisés
à circuler. |
|
Levée d’alerte Tous
les dangers ne sont pas écartés. Phase
déclenchée lorsque les services ont déjà engagé les opérations de secours
d’urgence. Population autorisée à quitter les abris, mais pas à circuler librement. Respect strict des
règles de prudence diffusées. Rafales assez fortes toujours possibles.
|
Ø
Le plan de
secours spécialisé cyclones
|
Attitude défensive
des acteurs |
||
Phase de la progression de
l’événement |
Service météorologique |
Population |
Protection civile |
Phase 1-vigilance (cyclone à +
de |
Probabilités à moyenne
échéance (modèles numériques) |
Ecoute des informations
générales sur les médias |
Surveillance permanente |
Phase 2- pré alerte
(cyclone
à moins de |
Prévision numérique et
surveillance satellites |
Préparatifs (habitation,
eau, lumière, environnement) |
Préparatifs spécifiques ;
vérification des moyens ; coordination |
Phase 3- alerte
(cyclone à |
Prévision à très courte
échéance (passage numérique à l’information radar) |
Confinement (habitat
individuel et collectif) |
Décision préfectorale ;
mobilisation des moyens ; coordinations pour assistance et secours |
Le plan ORSEC a une vocation générale en matière d’organisation des
secours.
La mise en œuvre d’un plan d’urgence ne fait pas
obstacle au déclenchement du plan ORSEC, si les circonstances le justifient.
Le plan ORSEC « cyclone » a pour but
de :
définir les précautions à prendre : interdiction
de circuler sur les routes, fermeture des aérodromes, suspension du trafic
maritime, évacuation des populations, préparation de stocks alimentaires ;
garantir un minimum de
moyens en état de fonctionnement lors du paroxysme du phénomène : émission
radio, alimentation électrique de certains secteurs (météorologie,
transmission, hôpitaux) ;
assurer après le passage du
phénomène, un retour aussi rapide que possible à la normale, en prenant
éventuellement les décisions qui
s’imposent pour pallier les conséquences ;
assurer toutes les phases
d’alerte avec information des populations que
ce soit par radio, télévision,
voiture ou hélicoptère.
Un exercice de simulation – 29 septembre 2006 –
« Quand Zinédine frappe » …
Source : France - Antilles