Le
risque pollution maritime
Caractérisation
La pollution marine résulte
de tous les produits rejetés dans les mers et les océans en conséquence de
l’activité humaine.
Cette pollution arrive dans le
milieu marin par le vecteur des voies
fluviales, des vents, de l’air en basse altitude ou est un rejet direct
à la mer.
La pollution marine comprend
la pollution de l’eau, mais aussi des sédiments marins, et plus généralement
toute les atteintes aux écosystèmes marins causées par des rejets de substances
nuisibles par leur quantité.
Photo P.Saffache & P.
Lachassagne
Les différents facteurs les
plus importants de la pollution sont :
-
les
pollutions d’origine agricole,
-
la
pollution par hydrocarbures,
-
la
pollution par les métaux lourds,
-
les
sucreries et distilleries,
-
la
pollution urbaine,
-
la
sédimentation terrigène,
-
les
remblais et déblais,
-
les
dragages et l’extraction de sable,
-
l’exploitation
des ressources marines,
-
le
tourisme.
Les pollutions d’origine
agricole : Les principaux
facteurs de pollution marine d’origine agricole sont liés à l’utilisation
abusive d’engrais et les engrais entraînés par les eaux de ruissellement
provoquent un enrichissement artificiel en nitrates des eaux côtières qui
favorise le développement des algues au détriment des coraux.
La pollution par hydrocarbures : ce sont essentiellement les pollution chroniques qui sont en cause, en particulier dans les mangroves qui sont souvent utilisés pour se débarrasser des huiles de vidanges, et de toutes autres substances polluantes
La pollution par les métaux
lourds : En Guadeloupe, des
concentrations anormales de certains métaux lourd ont été relevées dans l’eau,
les éléments les plus fréquemment impliqués sont le plomb, le cadmium, le
vanadium, le cuivre, le zinc et l’étain.
Le plomb provient des déchets
industriels et urbains mais aussi des toitures de maison qui, à cause des
pluies acides, en relâchent énormément, ce plomb rejoignant les eaux marines.
Le cadmium et le vanadium
sont introduits dans le milieu marin par les huiles de vidange.
Le cuivre, le zinc et l’étain
proviennent en majorité des produits « anti-fuling » utilisés pour
protéger les coques des navires.
Les sucreries et
distilleries : l’industrie de la
canne à sucre produit des rejets liquides, appelés « vinasses », très
acides et fortement chargés en matières
organiques, dont l’oxydation entraîne l’apparition des conditions anoxiques.
Les communautés marines directement touchées sont détruites. En Guadeloupe, les
rejets des distilleries sont effectués
directement en mer, par des caniveaux à ciel ouvert ou dans les rivières qui se
jettent dans la mer.
La pollution
urbaine : La plus grande
décharge publique de la Guadeloupe qui se situe a Grand Camp, en grande période
de pluie relâche ses eaux de lixiviation qui rejoignent les rivières et
mangroves.
http://www.aviation-civile.gouv.fr/
En dehors des décharges
contrôlées, il existe de nombreuses décharges « sauvages » en bordure
de rivière qui peuvent contaminer les eaux de ruissellement en cas de fortes
pluies.
De plus les stations
d’épuration sont aussi un facteur interne à la pollution urbaine car sur 20
stations d’épuration en Guadeloupe, 9 fonctionnent correctement aux normes, les
11 restantes avaient soit un système insuffisant ou inefficace.
La sédimentation
terrigène : L’hyper
sédimentation est, avec la prolifération des algues, l’un des phénomènes
majeurs de dégradation des récifs coralliens et des herbiers de Phanérogames
marines dans les Antilles.
La déforestation de la
Guadeloupe a débuté au XVIIème siècle, à des fins agricoles, et s’est
poursuivie et accentuée depuis. Ce phénomène a favorisé l’érosion des sols et
les transports solides vers le milieu marin.
La destruction massive des
mangroves, au cours du XXème siècle, a supprimé les
zones naturelles de décantation et de filtration qu’elles constituaient entre
la terre et la mer.
Les remblais et
déblais : Ces travaux favorisent
en autre l’augmentation de la turbidité des eaux côtières et le phénomène
d’hyper sédimentation. La mangrove, considérée trop souvent comme faisait partie du domaine
foncier, est la première victime des opérations de remblaiement, ainsi que les
herbiers littoraux.
En Guadeloupe la pollution
maritime existe plus ou moins partout, mais à différents degrés.
Le Petit Cul de Sac Marin
situé au sud de la Guadeloupe au niveau de Jarry est la zone de la Guadeloupe
la plus polluée.
D’autre part en Basse Terre toute la zone Ouest est polluée de part l’activité touristique et les stations d’épuration.
Ø
Quels
sont les enjeux pour les années à venir ?
En moins de 40 ans les
déversements accidentels de matières polluantes ont atteint des proportions
catastrophiques, causant autant de dommages que les dégazages pratiqués par
certains bateaux.
Au fil des décennies et des
événements, la perception du phénomène évolue et ainsi il fait partie des
risques majeurs qui englobent les risques naturel et technologique.
Sources
Ø Encarta : pollution maritime
« caractérisation »
Ø Wikipedia : pollution maritime
Ø
Google : D.D.E (pollution des eaux)
Ø L’Etat : La pollution maritime
Ø Livre : _ petit atlas des risques
écologiques (carte)
_ Périls sur les océans
Ø
Un
risque majeur : la « MAREE NOIRE »
Les « marées noires » sont l’une des formes de
pollution marine les plus dévastatrices.
En GUADELOUPE, la pollution due aux produits
pétroliers massivement libérés d’un bateau n’est pas connue.
Les conséquences pourraient être catastrophiques pour
les plages, les mangroves et les récifs coralliens (voir le paragraphe
GESTION).
Mais souvent déversés en petite quantité, les hydrocarbures sont la cause de pollutions qui souvent ne sont pas signalées.
Ø Quels sont les risques pour
l’homme ?
Apres chaque marée noire une étude
examine les risques sanitaires encourus sur les plages après les travaux de
dépollution. Il est prouvé que des risques de cancer et d’intoxication aigue
sont fort probables lors d’un contact direct et prolongé : c’est pour cela
que l’on utilise des masques , des combinaisons, des
bottes, et des gants.
Cette tenue est devenue
obligatoire pour les hommes de la sécurité civile et les bénévoles lors du
nettoyage des plages.
Ø Quels sont les enjeux pour les
pollueurs ?
Pour prévenir les marées
noires des hélicoptères surveillent les bateaux et signalent aux autorités la présence d’une
pollution. Pour donner suite à ces informations, les pollueurs suspectés doive
être confondus par des preuves, toute image obtenue par des détecteurs,
appareil photographique ou magnétoscope, suffit a
établir le flagrant délit. Cela conduit les pollueurs a payer de sévères
amendes.
Sources :
Ø
Prévenir les catastrophes écologiques ?
Ø
Les marées noires de Caroline TOUTAIN.
La protection du milieu marin
est faite par des actions rentables de protection, qui doivent permettre de
gérer le développement durable par la mise en valeur des espaces maritimes,
tout en veillant à les préserver afin que les générations futures puissent en
profiter.
La prévention revêt deux
aspects :
1
- elle est faite sous forme de lois,
qui sont principalement appliquées aux compagnies maritimes mais aussi à la
population.
Ces
règles sont appliquées aux bateaux : les navires de charges, les navires à
passagers de classe A et B, les engins submersibles, les transporteurs, ont des
règles à suivre.
Le naufrage du « Prestige » en
2
-
la propagande de toutes les informations
concernant la prévention maritime vers la population afin qu’elle soit au
courant des risques, et qu’elle connaisse les bons gestes pour éviter de
polluer le milieu marin.
La gestion des risques de
pollution n’est pas la même pour tous les risques. Chaque risque a ses
dispositifs de plan d’urgence adaptés.
En cas de pollution maritime,
on applique un plan d’urgence appelé PLAN POLMAR.
Voir sur le site de Guadeloupe
Littoral
Le plan POLMAR revu et testé Un exercice spectaculaire a eu lieu le vendredi
29 septembre 2006 dans la commune du Gosier. Autour d’un scénario catastrophe,
le plan ORSEC et le Plan POLMAR ont été testés …
http://www.ag50pas-guadeloupe.fr/Archive_Compilation_N14Decembre06.htm
L’OMI,
Organisation Maritime Internationale, crée en 1958, a
pour but d’aider la préfecture à mieux gérer ce risque.
Source
Ø Encarta : pollution maritime
« gestion, efficacité et limites »
Ø Wikipedia : pollution maritime
Ø L’Etat : code international de gestion
de pollution maritime
Ø Livre : _ L’or Bleu en danger
_ Périls sur les
océans
_ Exploitation des
Océans